Surf, dance, repeat
Le surf et la danse ne sont pas des sports si éloignés, particulièrement la danse tahitienne. Et pas seulement parce qu'on peut les pratiquer sur les îles !
Dans les deux cas :
Il nous arrive d'être à moitié à poil.
En danse, c'est toute la séance, et tout le monde s'en fiche comme de son premier paréo. Nouer celui-ci correctement est (presque) aussi fastidieux que d'enfiler une combinaison.
On a des végétaux dans les cheveux. Des algues après un passager à la machine à laver de l'océan, ou des couronnes de feuilles pour le spectacle de fin d'année.
Même si la performance n'est pas toujours au rendez-vous, il y a l'ambiance et les copains copines.
On ressort trempé.
Il faut faire attention à ne pas se rentrer dedans.
On peut employer un jargon savant, en anglais ou en tahitien.
C'est à la fin de la séance qu'on a chopé la technique, mais on a plus d'énergie. Au choix : plus de bras, de jambes, ou plus de cerveau.
On peut rapidement différencier les débutantes des pros.
Teani pousse des cris de cow-boy en guise d'encouragements. Pas parce qu'on est trop loin ni pour couvrir le bruit des flots, mais parce que " C'est comme ça, chez nous à Tahiti."
On passe le plus clair de son temps pieds nus.
Il faut rester concentré même si on a mal partout, jusqu'au bout, jusqu'..ARGGGHH.
Des vagues, toujours. On fait des vagues, ou on les surfe.
On les attend aussi, et il vaut mieux partir à temps pour se lever au bon moment, de la même manière que l'on est attentive à la musique pour commencer la chorégraphie à la seconde près.
Il faut des heures d'entraînement pour prendre du plaisir sans réfléchir.
On fait hyper attention à sa posture pour ne pas perdre l'équilibre.
Les sessions se suivent et ne se ressemblent pas. En danse, la seule variable est l'énergie, pas les conditions météo. Sauf si :
Il fait froid, il pleut, tous les éléments de la démotivation sont contre nous. Mais on ne regrette jamais d'y être allé.